En 2021, j’ai découvert la bande dessinée Nuit couleur larme de Borja González et depuis j’avais envie de plonger dans les pages de sa précédente création The Black Holes. Mieux vaut tard que jamais parait-il, c’est désormais chose faite et je vous la présente dès maintenant.

L’histoire

De nos jours, Gloria, Laura et Cristina, trois adolescentes, forment un groupe de punk appelé « The Black Holes ». Attitude, présence, instinct et musicalité, rien ne leur manque !
Mais à peine ont-elles commencé à répéter qu’une étrange présence surgit dans leur présent : une réminiscence aussi puissante que mystérieuse de quelque chose qui s’est passé il y a 160 ans et qui persécute l’une d’entre elle.

Mon avis

Avec Nuit couleur larme, j’ai grandement apprécié le voyage visuel, cette atmosphère à la fois calme et envoûtante, sans oublier ces fameux personnages sans visage. L’histoire m’avait pourtant laissé un goût d’inachevé et d’incertitude. Mais j’avais envie de retrouver cet univers et les intrigues de ces deux bandes dessinées semblaient être liées alors j’espérais peut-être trouver plus de réponses avec celle-ci. Pourtant, je vais définitivement devoir accepter qu’avec Borja González, le mystère est l’élément clé de ses œuvres, l’imagination du lecteur étant elle-même partie intégrante du récit.

Dans cette première bande dessinée, nous rencontrons Gloria, Cristina et Laura. Nous sommes en 2016 et les trois adolescentes décident de former un groupe de musique punk dont les textes sont proposés par Laura. Cette jeune fille qui ne sera jamais présentée de la même manière, adorant se déguiser. On l’a retrouve alors en fée, en dinosaure ou en personnage de dessin animé. J’ai aimé sa nostalgie et son esprit rêveur malgré la tristesse qui semble l’envelopper. C’est d’ailleurs un personnage dont j’ai déjà croisé le nom dans ma précédente lecture, mais reste à savoir s’il s’agit de la même personne. Encore une fois, je crois que l’auteur laisse libre interprétation à son lectorat.

En plus de ce trio, nous rencontrons également Teresa qui évolue en 1856. La jeune femme fait preuve d’une imagination débordante, adorant les histoires de monstres et créatures étranges. Une créativité mal perçue dans son entourage et par les conventions de son époque. Son destin semble étrangement lié à celui de nos adolescentes, sur fond de magie, de fleurs et de papillons. Un environnement qui s’entremêle pour lier deux années bien différentes. Mais malgré plus d’un siècle d’écart, les personnages partagent les mêmes souffrances. Elles font face à la solitude et à la peur de devenir adulte, de voir leur créativité se faner. Par ses couleurs et son univers mystérieux, l’auteur nous offre un voyage temporel où chacun cherche sa place dans une société qu’il ne comprend pas, j’aurais cependant aimé me sentir moins perdue face à cette ligne narrative toujours volontairement floue.

Si je reste sensible aux illustrations que nous propose l’auteur, malheureusement je n’ai pas été transportée par cette histoire et j’en ressors, encore une fois, avec une impression dubitative.

Et vous, avez-vous déjà découvert son univers ?

« The Black Holes » de Borja González.
Dargaud, 2019.