L’année dernière, grâce à Audrey, j’ai commencé la trilogie Super Madrona. C’est donc avec grand plaisir que j’ai découvert à ses côtés, le dernier tome Et une apocalypse pour Madrona, lors d’une lecture commune.

L’histoire

Madrona est encore amnésique et pourrait toujours s’avérer être une meurtrière vicieuse, mais cela ne signifie pas qu’elle va cesser de jouer les héroïnes pour l’instant. Cependant, bien qu’elle soit prête à tout pour empêcher Rubus de provoquer la fin du monde, il est aussi possible que ses propres actions mènent au même résultat.
Manchester fait l’objet de terrifiants déferlements de magie qui causent toutes sortes d’événements chaotiques. Avec un dragon, quelques loups-garous et de nombreuses fées à ses côtés, il reste une lueur d’espoir. Et un superbe Morgan aux yeux verts.

Mon avis

Après les deux premiers romans, Des emmerdes jusqu’au cou et La Loi de Murphy frappe toujours deux fois, c’était agréable de retrouver Madrona dans cette dernière aventure ! Fidèle à elle-même et toujours aussi mordante dans ses répliques, celle que l’on surnomme la Madhatter n’a rien perdu de sa superbe. Je pense que Audrey sera d’accord avec moi pour dire que son tempérament plein de fougue et son humour effronté font vraiment le charme de cette série. Cette fois encore, Madrona s’efforce d’entretenir son rôle de méchante, de garce internationale, mais avouons-le, elle ne trompera plus ses lecteurs. Sous ses airs bravaches, c’est avant tout quelqu’un de résolument humain. Malgré ses tentatives pour faire croire qu’elle ne porte d’intérêt qu’à ses propres besoins, on voit bien que le sort de ses proches lui importe beaucoup plus. Et que la fin du monde n’est pas une solution envisageable pour elle.

Car c’est bel et bien la fin du monde qui attend notre héroïne et ses camarades dans ce tome final. Ils vont tenter par tous les moyens d’empêcher Rubus, qui lui est un véritable méchant, d’ouvrir le passage qui relient notre planète à leur monde magique. Un tel dénouement signerait la fin de l’humanité, et ça, c’est inconcevable pour Madrona et sa bande. Malgré tout, la magie ne se trouve pas seulement de l’autre côté de la frontière, elle envahit déjà notre terre ! J’ai vraiment apprécié sa mise en place dans cette saga. Il y a une évolution constante de la magie à chaque roman, en particulier dans celui-ci. L’auteure a introduit un chouette panel de créatures en tous genres et les caractères de chacun s’associent très bien à leurs conditions. De plus, la fantaisie ne se limite pas aux personnages, des évènements aussi surprenants qu’inattendus rythment l’histoire, nous offrant alors une intrigue trépidante. Que ce soit l’arrivée d’un pachyderme incongru ou la faune qui semble prendre vie, le danger est présent dans chaque chapitre.

Les rencontres faites par la Madhatter m’ont beaucoup plu également, notamment la rencontre avec les proches du personnage retrouvé décapité dans le premier tome. Un moment touchant, tout en retenue, où Helen Harper a su retranscrire les émotions sans en faire quelque chose de larmoyant. Un très bon dosage pour rester en phase avec l’espièglerie de l’héroïne, qui dévoile alors des facettes plus modérée de sa personnalité. Et parmi les autres visages croisés au cours de cette lecture, il y a également Lunaria qui m’a troublée. Cette fée, sous la coupe de Rubus, est persuadée qu’il n’est pas mauvais, que ces décisions sont celles d’un homme désespéré et qu’il a besoin d’aide. Peu importe la violence dont il fait preuve, Lunaria semble prête à tout pour le secourir et le protéger. Elle lui porte un amour inconditionnel et on ne peut qu’être spectateur de l’emprise que Rubus à sur cette femme. J’ai espéré jusqu’au bout qu’elle sorte des griffes de cette liaison infernale. Car Rubus est un être bouillonnant de colère, un antagoniste détestable qui remplit son rôle à la perfection. Mais je ne vous en dirais pas plus à son sujet, je vous laisse plutôt le découvrir par vous même !

Un dernier tome entrainant pour une trilogie pleine de magie et d’humour. J’ai adoré cette héroïne qui n’a pas froid aux yeux, elle m’a enchantée par son délicieux sens de la répartie. Je me suis régalée tout au long de cette série et je vous la conseille grandement.

Merci à Audrey pour la découverte de cette saga, mais aussi pour m’avoir accompagnée lors de cette lecture, j’ai beaucoup apprécié nos échanges ! N’hésitez pas à lire sa chronique sur son blog Light and Smell.

« Super Madrona, Tome 3 : Et une apocalypse pour Madrona »
De Helen Harper. Éditions Bookmark, 2022.