Il a quelques mois, j’ai relu Ne la réveillez pas de Angélina Delcroix, dans le but de découvrir enfin ses titres suivants. Cette fois, je n’ai pas attendu plusieurs années pour me lancer et c’est avec un grand plaisir que je vous présente donc son deuxième roman Si je serais grande.

L’histoire
2006. Deux petites filles disparaissent le même jour, sans laisser de traces. Elles sont voisines, mais n’étaient pas ensemble au moment de leur enlèvement.
Eleanor, bientôt six ans, vit dans la crainte de déplaire à ses parents. La tête pleine d’images et de souvenirs, est-elle la menteuse que décrit sa mère ?
2016. Des cadavres d’enfants viennent d’être découverts. Au milieu des corps, une survivante. Enceinte de quatre mois et toujours profondément marquée par sa précédente enquête, l’adjudante Joy Morel se retrouve à la tête d’une enquête éprouvante qui va l’entraîner aux frontières de l’inimaginable…
Mon avis
Avant de commencer, je préfère préciser que ce livre fait partie de la série Joy Morel, et même si l’enquête est indépendante, c’est bien plus appréciable d’avoir lu Ne la réveillez pas pour savourer cette histoire, notamment les personnages qui la composent. Joy est adjudante, et surtout, elle est enceinte. Alors quand son équipe est appelée à la découverte d’un charnier d’enfants, ses camarades sont plutôt réfractaires à sa venue sur la scène de crime. Pourtant, elle ne compte pas se laisser amadouer si facilement. Mais autant le dire, grossesse ou non, cette affaire va tous les faire frissonner jusqu’à l’os ! Nous y compris, bien évidemment.
L’intrigue commence en 2006, où nous rencontrons la petite Eleanor, six ans. Et nous la découvrons à la première personne. Angélina Delcroix nous offre les mots de cette petite fille pour décrire son quotidien, une écriture troublante et efficace. Sa mère ne l’aime pas, elle lui fait même peur et ses souvenirs sont étranges, comme déformés. Rapidement, on sent une tension, une panique sourde qui bourdonne dans l’esprit de cette fillette et je dois avouer que lire ses mots a souvent éveillé chez moi un sentiment de révolte face à cette mère odieuse, face à ce manque d’amour cruel, face à l’éducation violente qu’elle lui inflige.
Parallèlement à l’histoire d’Eleanor, l’équipe d’enquête va donc se heurter à l’impensable. Car un charnier d’enfants, c’est déjà atroce, mais la source de ce tombeau est plus horrible encore. L’être humain se dévoile sous une forme abjecte, empruntant le visage le plus infâme de notre espèce. Je brûle d’envie de vous en dire plus pour étayer mes propos, mais ce serait vous gâcher l’étendue de cette intrigue, le talent de l’auteure, cette antre sombre et poisseuse qu’elle a concoctée pour ses enquêteurs. C’est loin d’être de tout repos ! Et bien qu’Olivier, Joy, Ben et Florac soient encore sous le contrecoup de leur précédente affaire, ils vont devoir s’armer pour résoudre celle-ci. S’armer de courage oui, mais le courage n’est pas suffisant face aux monstres qui les attendent. Car c’est bien plus qu’une simple enquête, chacun d’entre eux peut perdre beaucoup.

Trouvez-moi tous les détails sur cette foutue vidéo qui puissent nous mettre sur une piste, un lieu, un nom, un poil de cul ! […] On va bosser jour et nuit s’il le faut les gars, on va creuser, on va fouiner et mettre notre nez partout où ça pue, et croyez-moi, protégés ou pas, ils vont payer ces salauds !
Chapitre 39
Avec ce deuxième roman, l’auteure fait monter la tension d’un cran supplémentaire. Elle use de sa plume pour créer l’urgence, l’angoisse, la stupeur et la panique. Et elle n’hésite pas à nous servir toute cette noirceur sur un plateau d’argent. Avec ses personnages malmenés, on entrevoit la lumière pour ne jamais totalement la croiser. Pour tout vous avouer, j’adore ça ! Si j’étais déjà conquise par son précédent ouvrage, je peux désormais dire après avoir découvert celui-ci, que Angélina Delcroix a toute sa place dans mon cœur de lectrice au même titre que Armelle Carbonel (Criminal Loft, L’Empereur blanc). Une auteure que je vais suivre avec délectation, et un soupçon d’effroi. Vous l’aurez compris, je compte bien continuer la série Joy Morel. Je suis persuadée que le tome suivant intitulé « Un peu, beaucoup… jusqu’à la mort » m’entrainera encore dans des émotions fortes.
🖤 Cette plume française a su me charmer par la force de ses mots, par l’obscurité de son imagination, par ses personnages, leurs valeurs et leurs faiblesses. Ce livre est un coup de cœur confirmé pour l’auteure.
Roman lu pour le challenge Les Louves du Polar.
« Si je serais grande » de Angélina Delcroix.
Éditions Nouvelles plumes, 2018.
Oh j’avais pas vu que tu l’avais lu… Un de plus que je vais devoir rajouter dans mon futur bilan, challenge Louves du polar…
Oui, même si ce n’est une recrue officielle des Louves, Angelina Delcroix est une belle plume française du noir, alors impossible de ne pas craquer. 😉 Maintenant, il faut que j’achète les suivants ! 😁 Oh, tu fais un bilan des participations du coup ? Ca en fait du travail ça !
Je ne crois pas que nous soyons tant que cela à participer….😏
Toi, Nath, Fanny, Jean Paul…🥰 .après je ne sais pas Julie peut-être ?
Et les Flingueuses et moi… ☺
Ca fait déjà quelques chouettes participants ! 😉 Il me semble que Céline du blog « Mon journal livresque » avait aussi prévue une pile à lire pour le challenge, si je ne dis pas de bêtise. 🙂 En tout cas, j’espère que ce bilan de première année, donnera envie à d’autres lecteurs de rejoindre le mouvement ! 😊
Vu ton enthousiasme, c’est une autrice qu’il me tarde de découvrir. Je note le titre du premier et te souhaite une aussi bonne lecture avec la suite 😉
Tu m’en vois enchantée Marinette ! J’espère que tu accrocheras à la plume de Angélina Delcroix et que tu apprécieras ses personnages. J’ai adoré Ne la Réveillez pas, et je te souhaite de passer un aussi bon moment.😁 Merci !