Avec cette bande dessinée, à la couverture revendicatrice, Michel Dufranne et Séverine Lefebvre proposent une immersion auprès de ces féministes engagées. Je vous présente Journal d’une Femen, une lecture publiée aux éditions Le Lombard.

L’histoire
Apolline est une Française moderne. Jolie, la vingtaine, elle travaille dans une agence de communication.
Divers incidents de son quotidien lui font prendre conscience du machisme ambiant et d’une violence envers les femmes qui la révolte, que ce soit au bureau, dans le métro et même au sein de sa famille !
C’est pourquoi elle décide de rejoindre le mouvement féministe et activiste des Femen… avec les doutes, les difficultés et les conséquences que cela implique.
Mon avis
Nous avons certainement tous déjà aperçu sur internet ou à la télévision une des actions mises en place par les Femen. Des actions vivement critiquées, où elles agissent sur des sujets sensibles, politiques et sociaux. Je dois vous avouer que je connais très peu ce mouvement, autrement que par les images qu’on en voit dans les médias. Alors cette bande dessinée a été une découverte totale.
Bien que fictive, l’histoire pourrait tout à fait être la biographie d’une militante en devenir. On fait la rencontre de Apolline qui se sent oppressée par sa condition de femme. Images publiques, sexisme ordinaire, harcèlement de rue, agressions verbales. Elle ne sait plus comment se sortir de ce sentiment de peur, elle aimerait avancer, faire quelque chose d’utile. Jusqu’au jour où elle découvre les Femen en action. Et pourquoi pas elle ? On découvre alors sa rencontre avec le mouvement et c’est justement son acclimatation qui est mise en avant ici. Car avec des manifestations aussi provocatrices, il faut dire que les membres sont bien préparées. Entrainement, conditions physiques et morales, implication personnelle, … Rejoindre les Femen demande à Apolline une rigueur dont elle n’avait pas conscience et pourtant on la voit évoluer au fil du temps.
Mais le point que j’ai le plus apprécié dans cette bande dessinée, est avant tout le changement que ce choix entraine dans la vie d’Apolline. Car c’est un engagement qui ne s’arrête pas aux manifestations menées dans les rues. Malgré un pseudonyme, c’est toute son identité et sa personne, qui se trouvent menacées. Je n’avais jamais pensé aux conséquences que cela pouvait produire et pourtant, Michel Dufranne dévoile ici toutes les difficultés rencontrées. Vie sociale et professionnelle mises en péril, rejet de la part des proches, attaques personnelles, c’est au quotidien que les Femen subissent ces affronts. Et j’ai apprécié suivre la jeune femme dans ses épreuves, malgré les risques judiciaires, et la voir grandir auprès de ses nouvelles sœurs d’armes.
Avec ses vignettes vives et dynamiques, cette bande dessinée est intéressante pour découvrir le parcours de ces militantes engagées pour la défense des droits des femmes.
Connaissez-vous cette lecture ?
« Journal d’une Femen » de Dufranne & Lefebvre.
Editions Le Lombard, 2014.
Je note ! Le sujet est intéressant et cela a l’air d’être bien amené, avec l’évolution du personnage principal et les conséquences sur sa vie, comme tu le soulignes. J’avoue n’être pas très fan des illustrations, mais ça ne m’empêchera pas de m’y pencher si l’occasion se présente.
Si le sujet t’intéresse, n’hésites pas alors malgré ton petit bémol pour les illustrations. C’était vraiment une lecture instructif et agréable, il se découvre vite et c’est une bonne manière d’en apprendre plus sur ces combattantes. 😉
Oooh, je ne connaissais pas du tout mais ça donne envie !
Alors n’hésite pas, c’était une lecture très agréable, rapide et intéressante ! 🙂
Le genre de BD que j’adore. Merci pour la découverte 💚
Avec plaisir Gaëtane, j’espère que tu l’aimeras celle-ci 😊
Hello 🌞 Merci pour cette découverte intéressante! Et hop dans ma pile à lire 📚
De rien, merci à toi pour ta visite ! 🙂 J’espère que tu apprécieras cette bande dessinée quand tu la découvriras. 😉
Je n’en sais pas beaucoup plus sur ce mouvement que ce que les médias nous en montrent ! Peut-être de manière voulue pour qu’elles passent juste pour une bande d’hystériques sans toucher au fond de leur engagement ?
Tout comme toi, je ne connais le mouvement que par l’image des médias. Peut-être, effectivement, qu’il y a une volonté de réduire leurs messages en nous montrant surtout leurs arrestations. Mais je crois que les Femen sont assez sélectives aussi dans le choix de leurs communications avec les journalistes pour éviter les mauvais curieux, le sujet est rapidement évoqué dans la BD quand Apolline participe à la session de recrutement. Pourtant c’était intéressant de découvrir comment elles s’organisent et s’entraînent régulièrement, et les risques au quotidien. Ta remarque m’amène à me demander s’il y a déjà eu des documentaires à leurs propos, à vérifier donc. 🙂