Sauver sa peau. Lisa Gardner

En 2017, j’ai découvert Lisa Gardner avec son livre A même la peau et j’en garde un très bon souvenir. Depuis, j’ai lu quelques autres romans de l’auteure, alors quand on m’a conseillée Sauver sa peau, je n’ai pas hésité.

L’histoire

Sally, Cindy, Lucile… Depuis l’enfance, Annabelle Granger s’est habituée à devoir changer brusquement de prénom, de nom, de maison, de ville, d’histoire… Sans que ses parents lui donnent la moindre explication. Trente ans plus tard, la découverte, dans une chambre souterraine de l’ancien hôpital psychiatrique de Boston, des cadavres de six fillettes fait la une des journaux. L’une d’elles porte un médaillon au nom d’Annabelle Granger. L’heure n’est plus à la fuite et Annabelle décide de sortir enfin de l’ombre. Mais le tueur est toujours aux aguets. Il l’attend. Depuis vingt-cinq ans. Le début surprenant d’un suspense qui ne l’est pas moins…

Mon avis

J’ai beaucoup aimé retrouver l’inspectrice D.D. Warren, cette femme battante, impétueuse et absolument obsédée par son boulot. Même si ce livre se déroule avant mes précédentes lectures, cette distorsion dans la chronologie ne m’a absolument pas dérangée. Car oui, Sauver sa peau a été publié en 2009 chez Albin Michel, bien avant Lumière noire (2018, Albin Michel) et A même la peau (2017, France Loisirs) que j’ai déjà découvert auparavant et dans lesquels ce personnage tient un rôle majeur. Mais pour revenir au livre du jour, j’ai également apprécié le personnage de Robert Dodge, l’homologue masculin de D.D. Je l’ai trouvé professionnel et à la fois terriblement humain, comparé à son acolyte. Il a son charme, et je serai bien curieuse de découvrir d’autres enquêtes le mettant en scène.

Quant à Annabelle Granger, protagoniste principale de cette histoire, qui n’a eu de cesse pendant son enfance de changer de nom, elle m’a touchée. Cette femme a dû se construire à travers de fausses identités, pour suivre la peur effrénée de son père. Quel homme bousculerait à ce point sa famille et obligerait femme et enfant à changer de ville, d’état, de noms, à intervalles réguliers ? Pour quelles raisons ? Cette fillette est désormais une adulte, mais la peur et l’insécurité la poursuivent au quotidien, sans jamais savoir ce qu’elle doit fuir. Pourtant, elle est loin d’être fragile et de laisser le destin décider pour elle. En fuite oui, mais victime non !

Jusqu’à ce jour où une découverte macabre, va chambouler la vie déjà perturbée de Annabelle. Pourquoi une des fillettes retrouvées dans ce tombeau porte un médaillon à son nom ? Quel lien peut-il y avoir entre ces crimes, découverts après plus de 25 ans, et l’enfance de notre jeune femme sur les routes ? Qu’est ce que son père pouvait bien cacher ?

Sauver sa peau - Couverture

Autant de questions et de doutes, qui mèneront nos trois personnages dans une enquête où rien ne semble coïncider mais pourtant tout semble lié, c’est indéniable. L’auteure tisse une toile quasi sans fin, donnant à ses protagonistes des indications, pourtant sans l’ombre d’une infime explication. Et je me suis laissée porter sans aucun problème dans ces découvertes qui nous livre un aperçu macabre et incroyablement tordu des monstres qui se cachent parmi les hommes.

Encore une fois, l’auteure a su m’entraîner dans une affaire sombre, pages après pages, chacune dévorées sans même m’en apercevoir, et dont je n’imaginais pas le dénouement avant d’y être confrontée.

Un thriller qui me conforte dans mon idée que l’on ne refuse pas un roman de Lisa Gardner !

Ce roman est à l’origine de mon objectif : Rencontre avec D.D. Warren.

“Sauver sa peau” de Lisa Gardner.
Le livre de poche, 2011.

16 Commentaires sur “Sauver sa peau. Lisa Gardner

  1. Je n’ai jamais lu de livre de cette auteure, mais il faut que j’y remédie 🙂
    En plus, je suis sûre de la trouver à la biblio !

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