Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous parler du roman La Ligne verte de Stephen King. Il m’a fallu des années pour me lancer mais je suis heureuse de l’avoir enfin découvert. J’espère vous donner envie de sauter le pas également, si ce n’est pas déjà fait.

L’histoire

Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d’un pénitencier dans les années 1930, entreprend d’écrire ses mémoires. Il revient sur l’affaire John Caffey – ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes – qui défraya la chronique en 1932.
La Ligne verte décrit un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisée par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore, et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l’innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.

Mon avis

J’ai lu mon premier Stephen King alors que j’entrais dans l’adolescence. Le roman Dead Zone a signé ma rencontre avec le maître, puis d’autres ont suivi, comme Carrie ou encore Jessie. Je connaissais le film La Ligne verte et dans ma quête de découverte, je pensais naturellement que le livre me plairait. Poussée par la curiosité à l’époque, je l’ai feuilleté au milieu des rayons en lisant un passage au hasard. Ceux qui connaissent l’histoire se rappellent sûrement du sort réservé au Français à la souris. Du haut de mes 13 ans, je découvrais les mots crus de l’auteur sur cette scène que j’avais pourtant déjà vu en film. J’avais alors reposé le bouquin, bien moins sûre de mon choix.

Une bonne quinzaine d’années plus tard et le cœur mieux accroché, j’ai enfin franchi le cap. C’est avec une avidité non dissimulée que j’ai totalement englouti ce livre ! Et oui, englouti, rien que ça. J’ai tournée chaque page avec une impatience folle alors que je connaissais déjà l’histoire. A chaque réplique, je revoyais les visages des acteurs prononçant chacun des mots. Je visitais, comme au premier jour, chaque recoin du bloc E. J’ai fait la connaissance pour la seconde fois de Paul Edgecombe, de Harry, Brutus, Dean, Percy et leurs pensionnaires. Celle de Miss Cent Mille Volts aussi. Si d’après moi le film est une excellente adaptation, tout les sentiments ne peuvent être traduits par une caméra. L’auteur offre des mots simples mais efficaces, l’atmosphère est étrange. Comment imaginer tant d’humanité parmi les criminels foulant le lino vert du couloir de la mort ?

Si vous n’avez pas vu le film, avec Tom Hanks dans le rôle de Paul Edgecombe, je vous le conseille. Mais lisez le livre avant, ou même après ! Les deux sont terriblement captivants, intenses. D’ailleurs, La Ligne verte était à l’origine un roman feuilleton publié dans un magazine. Quelle frustration ça devait être d’attendre que le prochain épisode soit disponible en kiosque. Car Stephen King sait nous mettre en haleine et attiser notre curiosité, même lorsqu’il parle de racisme et de peine de mort. J’ai fini ma lecture le regard humide et le cœur lourd d’une infinie tristesse.

J’ai adoré ce roman saisissant, c’était une expérience bouleversante !

Et vous, quel livre de King, avez vous lu et aimé ?

« La Ligne verte » de Stephen King.
Éditions Le livre de Poche, 2008