Toutes blessent, la dernière tue. Karine Giebel

Dans la famille du thriller français, on ne présente plus, ou presque, Karine Giebel. Les Morsures de l’ombre, Purgatoire des Innocents et bien d’autres, on a tous déjà entendu parler de ses livres…

L’histoire

Maman disait de moi que j’étais un ange. Un ange tombé du ciel. Ce que maman a oublié de dire, c’est que les anges qui tombent ne se relèvent jamais. Je connais l’enfer dans ses moindres recoins. Je pourrais le dessiner les yeux fermés. Je pourrais en parler pendant des heures. Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler… Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…
Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures. Un homme dangereux. Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique. Qui est-elle ? D’où vient-elle ?

Mon avis

J’ai découvert cette plume française avec Juste une ombre, un thriller que j’avais adoré. Récemment, on m’a offert Meurtres pour rédemption ainsi que Toutes blessent, la dernière tue (merci Elsa !) et j’ai commencé par ce dernier. Faut dire que le résumé est plus qu’intriguant. On sent déjà le moment de lecture intense que l’auteure nous a concocté. Mais je dois vous dire une chose, quand j’ai vu l’épaisseur du livre, 800 pages pour l’édition Pocket, j’ai pensé très fort : « Mince, je vais mettre dix ans à le lire… » (oui, je me sous-estime très vite). Finalement, une fois commencé, je n’avais qu’une seule envie, connaitre la suite et le terminer rapidement !

L’auteur nous offre ici une claque, une histoire vive et intense. C’est un condensé d’émotions pures qui se chevauchent et s’emmêlent. Colère, indignation, tristesse parfois mêlée d’espoir. Voilà ce que j’ai traversé pendant cette épreuve. On découvre l’histoire de Tama, une enfant esclave. Mais on suit aussi l’histoire de Gabriel, un homme mystérieux dont on ne sait rien et qui, à priori, est à mille lieux de l’histoire de Tama. Une écriture en deux temps, deux existences.

J’aurais tant voulu aider Tama, lui dire qu’elle peut trouver du bon chez les autres. Je voulais découvrir l’histoire de Gabriel, comprendre sa quête. J’ai refermé ce livre le cœur serré, j’y ai découvert le côté le plus abjecte de l’être humain. Le réalisme de cette histoire rajoute à l’horreur… Car le plus difficile dans cette intrigue, c’est que l’esclavagisme moderne existe toujours, même dans un pays développé comme le nôtre (pour plus d’info, voir le site de l’association Comité contre l’esclavage moderne). On ne le voit pas, on en parle peu, mais cette barbarie existe bel et bien, sous différentes formes. Et Karine Giebel nous le signale haut et fort avec son roman. Si on ne me l’avait pas offert, j’avoue volontiers que ne l’aurais peut-être jamais lu. Pourtant, j’ai eu beaucoup de mal à le lâcher.

Intense et terriblement prenant, c’est une superbe découverte !

« Toutes Blessent, la Dernière Tue »
De Karine Giebel. Editions Pocket, 2019

15 commentaires sur “Toutes blessent, la dernière tue. Karine Giebel

    1. Qu’est ce que tu n’as pas aimé dans ce livre ? Le trop plein de violence ? Le style de Karine Giebel ? J’ai vu sur certaines chroniques que des lecteurs l’avaient trouvé trop proche de « Meutres pour rédemption » et du coup ils n’avaient pas beaucoup apprécié non plus. Je suis curieuse d’avoir ton ressenti. 🙂

      1. J’ai trouvé qu’elle en faisait trop. Surtout sur la seconde partie. Je suis habituée à lire des romans noirs, de l’horreur, donc pas de soucis avec la violence et puis je suis une férue de film d’horreur 🤦‍♀️ Je trouve qu’elle est excellent en nouvelles ou romans plus courts. Elle s’essouffle sur la longueur. Après si tu veux, tu peux lire mon avis, il est sur le blog 😉

        1. Je peux comprendre, c’est vrai qu’il se passe énormément de choses moches dans la vie de cette jeune fille. Je n’ai pas lu beaucoup de ces romans mais j’avais beaucoup aimé Juste une ombre qui est bien plus court c’est vrai 😊 J’irais jeté un œil à ton avis avec plaisir. Belle journée 😊

          1. Juste une ombre est bien meilleur, dans le traitement qu’elle propose. Et effectivement beaucoup plus court.
            Pourtant, elle avait de quoi faire un excellent bouquin, avec un sujet très peu abordé. Mais la partie « amoureuse » est venue « gâcher » tout le propos.
            Très belle journée à toi également 🙂

  1. Joli retour ! j’ai découvert Karine Giebel avec son précédent roman que j’ai trouvé excellent. Je pense en lire d’autres d’elle. Pour la lecture des pavés je me dis comme toi : « j’en ai pour dix ans » ^^ belle journée à toi 🙂☀️

    1. C’était lequel de roman ? ☺ Si tu aimes les thriller, je te conseille vivement Juste une ombre ! J’y ai passé un moment d’angoisse intense, une super lecture, j’en garde un très bon souvenir 🤩
      Hihi, je me sens moins seule 🤭 Quand ils font plus de 500 pages en général, ils commencent à m’intimider, mais la curiosité est trop forte 😇

      1. En fait de Giebel j’ai lu « Ce que tu as fait de moi » que j’ai beaucoup aimé. 🤩
        Oui c’est tout à fait ça 😅 « Betty » m’attends, il fait 800 pages mais une fois démarré et lancé dans cette histoire difficile de le lâcher 😇

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